La chef du Parti québécois, Pauline Marois, veut faire passer de 3000$ à 500$ la contribution maximale que peut donner un électeur à un parti politique.

«Il faut casser l'idée que le financement d'un parti est synonyme de récompense», a-t-elle affirmé cet après-midi lors d'une conférence de presse. En compagnie du leader parlementaire Stéphane Bédard, elle a proposé une série d'amendements au projet de loi 78 sur le financement politique déposé par le ministre Claude Béchard le 25 novembre.

Mme Marois se défend de vouloir dégarnir les coffres du Parti libéral qui, contrairement au PQ, tire une bonne partie de ses revenus de dons élevés. La proposition vise à revenir à un financement «vraiment populaire», a-t-elle dit, soulignant que la majorité des Québécois n'ont pas les moyens pour donner 3000$ à un parti. Selon elle, il y a une «disproportion» dans les contributions récoltées par les partis : environ 3,5 millions par an pour le PQ et 9 millions pour le PLQ.

Pauline Marois veut également interdire à un parti de verser un salaire premier ministre et aux membres du cabinet. Rappelons que Jean Charest reçoit 75 000$ par année de son parti, en plus de son salaire de premier ministre.

La chef péquiste appuie le maire de Montréal, Gérald Tremblay, et de la chef de Vision Montréal, Louise Harel, qui réclament une hausse du financement public des partis politiques municipaux. Cette mesure ne figure pas au projet de loi du ministre Béchard.

Pauline Marois endosse des propositions soumises par M. Béchard, comme l'abolition des dons anonymes, la hausse du financement public des partis provinciaux, l'augmentation des amendes en cas d'infraction et l'interdiction d'obtenir des contrats du gouvernement pendant cinq ans pour toute entreprise ayant violé les règles de financement.