La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, devra rendre des comptes au Directeur général des élections (DGEQ), selon ce qu'a appris La Presse Canadienne, lundi.

Un enquêteur du DGEQ procédera à des vérifications, à la suite de déclarations publiques faites récemment par la ministre Courchesne, relativement au financement des partis politiques par des entreprises privées, une pratique interdite par la loi.

En moins d'une semaine, c'est la deuxième ministre du gouvernement de Jean Charest à devoir s'expliquer au DGEQ à ce propos.

La semaine dernière, le ministre délégué aux Transports, Norman MacMillan, avait lui aussi attiré l'attention du DGEQ, après avoir déclaré qu'il s'occupait de ramasser personnellement 100 000 $ par année pour le Parti libéral du Québec (PLQ).

On apprenait par la suite que tous les ministres du gouvernement devaient faire de même, pour une somme totale attendue de 2,6 millions $ dans les coffres du parti, annuellement.

Le ministre MacMillan avait dit par ailleurs s'étonner qu'on puisse penser empêcher une compagnie de donner au parti libéral.

Depuis une trentaine d'années, la loi interdit pourtant les dons d'entreprises aux partis politiques. Seuls les individus peuvent contribuer un maximum de 3000 $ par année.

Lundi, la chef de l'opposition, Pauline Marois, a dit juger la situation inquiétante.