La pétition électronique du Parti québécois en faveur d'une enquête publique sur l'industrie de la construction n'a pas été très fructueuse. Seulement 25 601 personnes l'ont signée depuis son lancement le 4 décembre, selon des vérifications faites hier soir. C'est deux fois moins qu'une pétition qui, en 2006, avait réclamé la sauvegarde du zoo de Québec.

L'initiative du PQ arrive au 29e rang des pétitions ayant récolté le plus de signatures depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux le 14 avril 2003, démontrent des données compilées par l'Assemblée nationale. Sept pétitions ont dépassé les 100 000 signatures. L'une réclamant «la préservation de l'intégrité des centres de la petite enfance et la consolidation du réseau» a même été signée par 200 470 personnes.

 

Au cours des dernières années, des décisions ou projets controversés du gouvernement Charest ont également rallié plus de pétitionnaires: la hausse des tarifs dans les garderies subventionnées (107 324 signatures), la privatisation partielle du parc national du mont Orford (76 124) et le projet de centrale thermique du Suroît (58 989), par exemple.

Le Parti québécois avait terminé la session parlementaire le 4 décembre en mettant en ligne sur le site de l'Assemblée nationale sa pétition pour réclamer la tenue d'une enquête publique. «J'invite les citoyens et citoyennes à se manifester, à dire leur mécontentement», avait affirmé la chef péquiste, Pauline Marois, en conférence de presse.

Dix-huit jours plus tard, le PQ s'était félicité d'avoir récolté 18 000 signatures. L'opération s'est essoufflée par la suite. En raison du temps des Fêtes et du séisme à Haïti, plaide-t-on au PQ. Les Québécois se sont pourtant prononcés très majoritairement en faveur d'une enquête publique dans des sondages menés l'automne dernier.

Dans une ultime tentative de recueillir un plus grand nombre de signatures, des députés péquistes, Agnès Maltais, Denis Trottier et Marjolain Dufour, ont fait une sortie publique hier matin à Québec.