La chef du Parti québécois, Pauline Marois, trouve «un peu élevées» les hausses salariales de 11,25% sur trois ans demandées par le front commun syndical du secteur public.

Allié naturel des syndicats, le PQ n'a pas pris officiellement position dans les négociations qui ont cours entre Québec et ses employés. Mais la chef péquiste a laissé savoir que les syndicats sont plutôt gourmands.

Les demandes «me semblent à première vue un peu élevées», a-t-elle dit ce matin à l'entrée d'une réunion du caucus des députés péquistes, à Orford.

«Je crois que dans une négociation il faut que chacun agisse de bonne foi. Je présume la bonne foi des uns et des autres, autant du gouvernement que des syndicats. C'est sûr que les parties semblent assez loin les unes des autres à l'heure actuelle. Je pense aussi qu'une négociation c'est une question de compromis pour arriver à une entente raisonnable. Je souhaite qu'ils arrivent à une entente raisonnable», a-t-elle ajouté.

Pauline Marois a souligné qu'«il y a des correctifs à apporter sur la rémunération des employés» du secteur public, si l'on compare avec le secteur privé. «Je ne crois pas qu'on sera gagnant si nos employés sont moins rémunérés que la moyenne de ceux du secteur privé comparable», a-t-elle noté.

La hausse globale offerte par le gouvernement Charest se chiffre à 7% sur une période de cinq ans, ce qui équivaut à 2,3 milliards de dollars. Les demandes syndicales atteignent trois milliards sur trois ans.