L'ex-député péquiste François Legault n'a aucune intention de retourner en politique pour l'avenir prévisible, même si, du côté des supporteurs de l'adéquiste Éric Caire, on rêve d'un nouveau tandem Legault-Caire.

«Je veux me désintoxiquer de la politique, je serai en sabbatique jusqu'à l'automne prochain, et je pense bien davantage revenir en affaires qu'en politique», a soutenu M. Legault, joint chez lui hier. En marge du caucus péquiste d'Orford, les spéculations allaient bon train sur un retour en politique de l'ancien député de Rousseau. Des spéculations alimentées, selon lui, par d'anciens employés politiques adéquistes et des députés défaits de l'équipe de Mario Dumont.

«Je n'ai pas l'intention de lancer un nouveau parti politique, pas question. Fermez le dossier, je n'ai aucun projet avec Éric Caire. Je n'ai pas parlé avec lui depuis que j'ai démissionné de l'Assemblée nationale, en juin 2009.» Il n'est pas davantage question d'un «groupe de réflexion», a ajouté M. Legault, vu comme un éventuel successeur à Pauline Marois à la barre du PQ.

Du côté de l'ex-député adéquiste de La Peltrie, la porte était grande ouverte. «J'ai entendu dire que M. Legault pourrait réfléchir à un nouveau parti, des gens proches de nous deux se sont parlé», a expliqué M. Caire hier.

Les convictions souverainistes de M. Legault ne l'inquiètent pas. «Il serait temps qu'on aligne ça sur un axe gauche-droite. Les fédéralistes l'ont bien compris, ils sont plus nationalistes, les péquistes sont de plus en plus mous. Un François Legault avec Éric Caire, c'est très possible... François Legault avec Amir Khadir (de Québec solidaire, un parti souverainiste aussi), c'est impossible», a conclu le député qui a quitté l'ADQ après la victoire éphémère de Gilles Taillon à la barre de son ancien parti.

Avec Tommy Chouinard