Le premier ministre Jean Charest a absous son député de Rivière-du-Loup, Jean D'Amour qui s'est reconnu coupable d'avoir enfreint la loi sur le lobbysme.

Pour M. Charest, le député D'Amour ne mérite pas d'être expulsé du caucus du PLQ. «Il a toujours agi de bonne foi. Il n'a pas sciemment contrevenu à la loi», dira M. Charest en marge de sa visite économique en Inde.

En payant l'amende de 500$, M. D'Amour «a choisi de mettre ça derrière lui et je crois qu'il prend la bonne décision». Les faits reprochés sont antérieurs à son élection comme député en juin 2009. Cette controverse avait été «largement évoquée» durant la campagne électorale du successeur de Mario Dumont et la population l'a tout de même choisi comme représentant, observe M. Charest.

«Je suis satisfait de sa réaction», résume M. Charest. Il n'y a pas d'autres conséquences que le paiement de l'amende, il s'agit d'une question pénale et non criminelle. «Il a agi de manière honorable en posant le bon geste», tranche Jean Charest.

L'infraction à la loi remonte au 2 février 2009 alors que M. D'Amour travaillait pour la firme d'ingénierie BPR, à Rivière-du-Loup. Il a fait du lobbyisme auprès d'un titulaire de charge publique de Rivière-du-Loup, soit son successeur Michel Morin, violant ainsi la règle «d'après-mandat». Un ex-maire peut exercer des activités de lobbyisme auprès d'élus ou de fonctionnaires seulement deux ans après la fin de son mandat.

M. D'Amour a démissionné de son poste de maire de Rivière-du-Loup en 2007 pour se présenter ensuite aux élections générales sous la bannière libérale. Battu par Mario Dumont dans Rivière-du-Loup, il a ensuite travaillé pour la firme BPR à titre de directeur du développement des affaires, dans le Bas-Saint-Laurent. Il a quitté ses fonctions le printemps dernier, lorsqu'il est devenu candidat du PLQ aux élections partielles dans Rivière-du-Loup. Il a été élu le 22 juin.