L'imposition d'un décret pour fixer les conditions de travail et la rémunération des employés de l'Etat serait un «déni de démocratie».

C'est ce que croit la présidente et porte-parole de Québec solidaire, Françoise David. Selon elle, il est injuste que les employés du secteur public restent encore sur la touche.

En entrevue à La Presse Canadienne, Mme David rappelle que ceux-ci ont déjà subi un décret en 2005, ce qui avait d'ailleurs mené à deux ans de gel salarial.

Françoise David se demande comment le gouvernement pourra empêcher les employés des réseaux de la santé et de l'éducation de faire le saut au privé et comment il compte attirer les jeunes s'il ne leur offre pas, au moins, des conditions salariales leur permettant «d'affronter la hausse du coût de la vie».

A quelques jours des échéances des conventions collectives, le 31 mars, Mme David croit que le gouvernement se retrouve face à un choix: se «braquer» sur ses positions ou accepter de faire des compromis.

Elle avertit le premier ministre Jean Charest qu'il sera jugé pour ses actions, non seulement par les 500 000 travailleurs du secteur public mais également par leurs proches et tout ceux qui les appuient.

Les conventions collectives qui viennent à échéance la semaine prochaine ont été imposées par une loi spéciale, en 2005, à la suite de l'échec des négociations entre Québec et ses employés.