Les thèmes à la mode comme réduire la bureaucratie et faire le ménage dans les structures sont à l'honneur aussi au Parti québécois, maintenant.

Le PQ tiendra un colloque, les 15 et 16 mai à Drummondville, pour discuter de ces questions, entre autres, sous le thème «Un gouvernement souverainiste au service des Québécois».

La chef Pauline Marois a dévoilé, vendredi à Montréal, un cahier de réflexion qui alimentera les discussions lors de ce colloque.

On y parlera tant de la création d'une caisse santé que d'un crédit d'impôt pour activité sportive, de l'organisation du travail chez les infirmières, de la réduction du nombre de paliers de décision et de l'intégration des élèves en difficulté dans les classes.

Mme Marois croit qu'il serait possible de réduire le nombre de paliers de décision et de «débureaucratiser» sans faire de licenciements, en procédant simplement par attrition.

«Notre objectif est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de pertes d'emplois. Mais vous savez que dans notre fonction publique, il est tout à fait possible de le faire en procédant par attrition et que ça n'affecte pas les personnes qui seraient en cause. Mais on ne peut dire une chose et son contraire. Si on vient enlever certains paliers de décision, si on transfère certaines responsabilités à d'autres niveaux, il y aura du personnel qui devra s'en occuper, mais, sans doute, ça permettra de rationnaliser certains postes», a-t-elle admis.

Des progressistes, des socio-démocrates

Bien que ce discours de ménage dans les structures et de réduction de la bureaucratie soit plutôt entendu du côté de la droite politique, Mme Marois assure que le Parti québécois demeure le même. «Nous sommes des progressistes, des socio-démocrates», a-t-elle clamé.

Du même souffle, cependant, elle assure qu'il est «possible de faire mieux avec la façon dont nous livrons les services».

Avant ce colloque du PQ sur les politiques sociales, il y en a eu un sur l'identité et un autre sur la création de la richesse. Le tout mènera au 16e congrès.

Le cahier de réflexion aborde aussi des questions plus délicates, comme cette question sur la mise en place de primes au travail pour «encourager les citoyens qui ne présentent pas de contraintes sévères à l'emploi à réintégrer le marché du travail».

Il pose aussi la question de la réduction du financement des écoles privées et d'un lien qui pourrait être établi entre le financement de ces écoles et une obligation d'intégrer des élèves en difficulté.