Le Directeur général des élections du Québec a décidé d'ouvrir une enquête sur la ministre des Transports, Julie Boulet, au sujet du financement de son association de circonscription.

Le DGE, Marcel Blanchet, faisait des vérifications auprès de Mme Boulet depuis la fin février, après que la ministre eut déclaré que les dons d'entreprises sont légaux.Rappelons qu'en vertu de la loi électorale, seul un électeur peut contribuer à la caisse d'un parti politique. Le maximum permis est de 3000$ par année.

Le personnel du DGE a étudié les rapports financiers de 2008 et 2009 de l'association libérale de Laviolette, la circonscription de Mme Boulet, en Mauricie. Il a «découvert des choses qui suscitent un besoin de faire enquête», a dit ce matin une porte-parole du DGE, Cynthia Gagnon.

En décembre, avant Mme Boulet, deux autres ministres, Michelle Courchesne et Norman MacMillan, avaient également laissé entendre que les dons d'entreprises sont légaux. Le DGE poursuit ses «vérifications» dans leurs cas. Il a «du mal à joindre» le représentant officiel de Mme Courchesne, Benoît Cyr, a noté Cynthia Gagnon.

«On a besoin d'avoir accès à des documents qui sont détenus à l'association de comté (Fabre, à Laval), et on n'a pas encore pu obtenir rendez-vous avec M. Cyr. Ce sera fait dans les plus brefs délais, j'imagine. Nos enquêteurs travaillent là-dessus. Mais M. Cyr avait beaucoup d'indisponibilités dernièrement», a-t-elle ajouté.

Dans le cas de M. MacMillan, député de Papineau en Outaouais, le DGE «a eu accès aux documents, mais «les vérifications ne sont pas complétées».