Le respect des droits des autochtones ne devra pas menacer l'intégrité territoriale d'un éventuel Québec souverain.

C'est ce qu'a rappelé mercredi la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, en prenant fait et cause pour les nations autochtones qui souhaitent voir l'Assemblée nationale souscrire à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, qui date de septembre 2007.

En conférence de presse, Mme Marois a dit qu'elle avait écrit au premier ministre Jean Charest et aux représentants des autres formations politiques, en vue de faire adopter une motion à l'unanimité qui irait en ce sens.

Mme Marois a dit que cette idée avait fait l'objet de discussions au sein de son caucus, qui s'interrogeait sur l'impact d'une telle déclaration sur l'intégrité territoriale du Québec, s'il accédait à sa souveraineté.

Cependant, en dépit des revendications territoriales traditionnelles des nations autochtones, l'article 46 de la déclaration de principes a rassuré tout le monde, a-t-elle dit.

Cet article stipule qu'on ne peut s'appuyer sur ce document pour détruire ou amoindrir l'intégrité territoriale ou l'unité politique d'un État souverain et indépendant.

La chef péquiste souhaite que la motion soit adoptée avant l'ajournement des travaux à l'Assemblée nationale, en juin.