Le premier ministre Jean Charest a profité de sa courte de «visite de travail» en France pour préparer sa prochaine «visite officielle» dans l'Hexagone.

M. Charest effectuera une nouvelle mission en sol français en novembre prochain, cette fois dans le cadre des «visites alternées» entre premiers ministres instituées par René Lévesque et Raymond Barre en 1977. Il s'agira de son cinquième séjour en France en deux ans.

Le chef du gouvernement a abordé le sujet avec son homologue français François Fillon mardi, puis mercredi avec le président Nicolas Sarkozy, non sans l'avoir évoqué quelques heures plus tôt en présence du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

À chaque occasion, M. Charest a indiqué à la presse qu'il entendait profiter de sa prochaine visite pour «marquer» de manière importante le cinquantième anniversaire de la délégation générale du Québec à Paris, inaugurée en octobre 1961. Le demi-siècle de la Révolution tranquille sera également souligné, a-t-il indiqué.

Le premier ministre a conclu sa visite de deux jours à Paris en fin d'après-midi mercredi en se rendant à l'Élysée, où il a été reçu pendant près de 45 minutes par le président Sarkozy. Celui-ci est sorti pour accueillir son hôte sur le perron de l'Élysée. Il l'a aussi raccompagné à la fin de leur entretien et lui a fait l'accolade avant qu'il regagne sa voiture.

L'entretien a été rondement mené. Les deux hommes ont fait encore une fois le point sur les grands dossiers franco-québécois de l'heure: la négociation d'un nouveau «partenariat économique» entre le Canada et l'Europe et l'entente sur la reconnaissance des compétences.

Juste avant de se rendre au palais présidentiel, le premier ministre Charest avait assisté au Quai d'Orsay, aux côtés du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, à la signature de trois nouveaux Arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM) touchant les infirmières, les ingénieurs forestiers et les agronomes ingénieurs.

Les négociations des ARM devraient être bouclées d'ici novembre, à temps, là-aussi, pour la visite officielle de Jean Charest, qui entend bien rendre hommage à cette occasion à Nicolas Sarkozy.

«Je voudrais insister sur le rôle que le président a joué dans la mobilité de la main-d'oeuvre. Il a été un acteur clé. Il y a eu un moment de blocage il y a un an et le président a fait débloquer les négociations», a-t-il raconté devant la presse dans la cour de l'Élysée

M. Charest rentre au Québec jeudi.