La Coalition pour le maintien des comptés en région (CMCR) fera entendre sa voix cet automne pour éviter que des circonscriptions électorales soient éliminées dans la foulée de la réforme de la carte électorale.

Le regroupement, qui a vu le jour cette semaine, est notamment composé de municipalités régionales de comté (MRC), de chambres de commerces et de municipalités qui militent pour la reconnaissance de l'importance des régions du Québec.

Au terme de sa première rencontre d'organisation, le CMCR a adopté un plan d'action qui se décline en trois volets, a expliqué un de ses membres, le président de la conférence régionale des élus du Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé.

La première opération vise à sensibiliser, mobiliser et informer les populations visées par la réforme où trois circonscriptions seraient rayées de la carte, soit celles de Chaudière-Appalaches, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent.

La Coalition souhaite également organiser une délégation de représentants de la population, incluant des leaders sociaux-économiques en éducation et en santé, pour rendre une «visite de courtoisie» aux députés de l'Assemblée nationale.

Finalement, une lettre a été envoyée aux chefs des quatre formations politiques représentées à Québec pour exposer les vues de la CMCR et réclamer une rencontre dans les meilleurs délais.

Selon M. Lagacé, l'exercice de redéfinition de la carte électorale a été fait de manière mathématique sans tenir compte d'une juste représentation citoyenne.

Il dénonce par ailleurs qu'il n'y ait déjà pas beaucoup de voix pour faire valoir le point de vue des régions à l'Assemblée nationale. Michel Lagacé estime que s'il y a moins de députés, cela veut dire qu'il y aura aussi moins de législateurs susceptibles d'influencer les lois permettant aux régions d'assurer leur développement.

C'est d'ailleurs pour cette raison, dit-il, que la Coalition interpelle les politiciens pour établir de nouvelles balises afin d'assurer une juste représentation de l'ensemble des régions du Québec à l'Assemblée nationale.

Le plan d'action pourra évoluer en fonction des réactions qu'il suscite, souligne M. Lagacé, qui conclut qu'une chose est cependant certaine: l'on entendra parler de la Coalition au cours des prochains mois.