Des militantes de la Marche mondiale des femmes (MMF) ont tenu à démontrer leur mécontentement à l'égard du gouvernement Charest à qui elles reprochent un manque total de dialogue.

Une douzaine d'entre elles ont occupé le bureau de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, jeudi après-midi à Montréal, dans l'espoir de pouvoir s'adresser directement à la ministre. Si leur action se voulait pacifique, celles-ci ont été invitées à quitter les lieux, ce qu'elles ne comptaient pas faire avant l'arrivée des policiers.

Pendant ce temps à l'extérieur du bureau de la ministre, une cinquantaine de femmes manifestaient bruyamment leur mécontentement. Mégaphone à la main, la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Alexa Conradi, a exigé que le gouvernement refasse ses devoirs avant la fin de la Marche mondiale des femmes, dimanche à Rimouski.

La porte-parole des militantes occupant le bureau de la ministre St-Pierre, Alexandra Pierre, a pour sa part expliqué que la FFQ a soumis ses revendications au gouvernement en mars dernier, mais qu'il n'y a aucune possibilité de dialogue.

Selon Mme Pierre, la FFQ a obtenu des réponses de la ministre du type «attendez la commission parlementaire», ce qu'elle juge inacceptable. Mme Pierre ajoute que c'est cette semaine que les femmes marchent et qu'elles veulent des réponses.

Cette année les revendications de la MMF et de la FFQ font état d'une augmentation du salaire minimum et de l'abolition des catégories à l'aide sociale. Elles demandent aussi le retour d'un programme d'éducation sexuelle à l'école et une loi interdisant les publicités sexistes.

Les marcheuses revendiqueront également l'interdiction du recrutement militaire dans les établissements scolaires et la fin de la privatisation et de la tarification des services publics en éducation et en santé.

Rappelons que plus de 300 actions sont organisées dans le cadre de la Marche mondiale des femmes et que plus de 4000 personnes sont attendues pour le grand rassemblement du 17 octobre à Rimouski.