À la veille du congrès de l'Action démocratique du Québec (ADQ), qui se tiendra ce week-end à Granby, en Montérégie, son chef Gérard Deltell invite les François Legault, Joseph Facal et autres tenants de la droite à se joindre à son parti.

«Tout le monde est bienvenu dans l'Action démocratique. C'est le parti qui, depuis 15 ans, défend fièrement ces idées et c'est par chez nous que ça se passe. Nous, on ne change pas d'idée, on garde le même cap, on garde le même axe. Pour nous, les idées de centre-droite sont extrêmement importantes, alors c'est clair que ceux qui pensent que c'est par là que l'avenir du Québec doit se faire, c'est par chez nous que ça passe», a-t-il dit en entrevue.

La prolifération des voix en faveur de cette tendance démontre, selon lui, que son heure est venue.

«Les idées pour lesquelles l'ADQ se bat depuis 15 ans sont de plus en plus acceptées et font partie du débat public maintenant», a dit M. Deltell.

«Soyons honnêtes. Il y a dix ans, si on parlait d'idées de centre-droite, on se faisait traiter de tous les noms et c'était épouvantable. Il n'y avait rien à faire. Maintenant, on voit que les solutions de centre-droite sont les bonnes solutions pour l'avenir du Québec.»

Gérard Deltell a par ailleurs déjà rejeté la suggestion du député indépendant Éric Caire de saborder le parti pour recommencer à neuf, mais il ne ferme pas la porte à un retour de ce dernier au sein de l'ADQ.

Éric Caire avait quitté l'ADQ à l'automne 2009 en compagnie de son collègue Marc Picard pour siéger comme indépendant, à la suite de l'élection de Gilles Taillon comme successeur de Mario Dumont, le fondateur du parti.

M. Deltell sera soumis à un vote de confiance lors du congrès mais se dit optimiste de recevoir l'appui de ses militants. Le chef adéquiste refuse toutefois de se fixer un objectif en termes de pourcentage d'appuis.

«Je n'ai pas de cible à atteindre parce que ça dépend d'un ensemble de situations, d'un contexte général, d'une ambiance générale qui peut définir si on reste ou si on ne reste pas», a-t-il dit.

Gérard Deltell a rappelé que d'autres avant lui ont appris à la dure le risque de placer la barre trop haute.

«On se souvient que M. (Bernard) Landry, ancien premier ministre, avait quitté parce qu'il manquait quelques dizaines de votes à sa cible et, deux mois plus tard, il accusait ses organisateurs de ne pas avoir livré la marchandise et il regrettait d'avoir quitté.»