Le premier ministre Jean Charest a qualifié d'«inacceptables» les échanges d'argent allégués par l'ancien candidat libéral dans Masson en 2008, David Grégoire, dans un reportage de Radio-Canada. Il assure la collaboration des permanents du Parti libéral du Québec à l'enquête que vient d'enclencher le Directeur général des élections.





De leur côté, Pauline Marois et les députés péquistes sont revenus à la charge pour réclamer une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction et le financement des partis politiques.

M. Grégoire a soutenu qu'à deux reprises, on lui a donné de l'argent liquide pour sa campagne. Dans un premier cas, l'argent aurait transité par le directeur de la Ville de Mascouche, Luc Tremblay, dans l'autre, un entrepreneur local, Luigi Salvatore, aurait transmis une liasse de billets à l'organisateur de M. Grégoire, Alain Gauthier, maintenant permanent du PLQ, par l'entremise du candidat David Grégoire. Toutes les personnes impliquées ont toutefois nié les allégations de M. Grégoire, a relevé M. Charest.

«Ce que j'ai vu comme reportage, si c'est vrai, c'est inacceptable, a dit M. Charest. Les gens chez nous nient. Le DGE fait enquête, c'est une bonne chose, et les gens seront appelés à collaborer avec le Directeur général des élections.»

Grégoire passible d'une amende de 500$

Mardi Marcel Blanchet a indiqué qu'il avait enclenché une enquête sur ces allégations pour lesquelles, à la différence du dossier des députés Ménard et Auclair, il n'y a pas de prescription. M. Grégoire est passible d'une amende de 500$ pour une première infraction.

Selon M. Charest, la meilleure manière d'arriver à poursuivre les coupables était de laisser la police faire son travail. Selon lui, «les policiers ont du travail à faire pour que nous puissions aller au fond des choses. Cela prend des faits, des preuves pour amener (les contrevenants) devant les tribunaux et les faire condamner». À l'entrée du caucus, le député libéral de Verdun Henri-François Gautrin s'est dit «perturbé» par les nouvelles allégations. «Envers et contre tous, rien n'y fait, le gouvernement libéral se retranche dans le déni», a dit Mme Marois.