Des sénateurs se mêlent de politique québécoise en effectuant une tournée au Québec sur l'avenir énergétique du pays, selon l'opposition péquiste.

Les sénateurs rencontrent des dirigeants d'Hydro-Québec lundi pour discuter d'énergie. Selon le PQ, le comité veut échafauder une politique énergétique pancanadienne, alors que l'énergie est de compétence québécoise.

«On n'a pas besoin de non-élus canadiens pour venir nous dire quoi faire en matière énergétique», qui est une «compétence exclusive aux provinces», a déclaré le porte-parole péquiste dans ce domaine, le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault.

En évoquant la politique énergétique albertaine qui est aux «antipodes», il soutient que, par conséquent, le Québec n'a «vraiment aucun intérêt» à adhérer à une stratégie énergétique pancanadienne.

Aussi, il n'accepte pas qu'Hydro-Québec «collabore avec des non-élus», alors que la société d'État refuse de le faire avec l'Assemblée nationale, qui a dû forcer Hydro à lui transmettre le détail de ses contrats l'automne dernier.

Il somme aussi la ministre responsable, Nathalie Normandeau, d'agir.

«Je demande à la ministre Nathalie Normandeau de s'opposer fermement, immédiatement, sans délai à cette tournée et aux recommandations qui suivront, qui visent à dessiner une politique canadienne énergétique «coast to coast.»

Pour sa part, Hydro qualifie la réunion prévue lundi de «rencontre de courtoisie». L'attachée de presse Flavie Côté a affirmé que la rencontre était simplement destinée à «familiariser» les sénateurs avec Hydro.

Elle a précisé que quelques membres de la haute direction sont disponibles pour ce type de rencontre, mais elle ne pouvait dire si le grand patron, Thierry Vandal, allait y participer.

Le Comité sénatorial permanent de l'énergie, de l'environnement et des ressources naturelles (CSEERN) doit aussi rencotnrer Gaz Métro et tenir des audiences publiques mardi.