L'opposition péquiste soutient qu'elle ne pourra pas adhérer au Plan Nord du gouvernement, s'il n'est pas précédé de mesures destinées à améliorer l'espérance de vie et la qualité de vie des populations du nord.



Le développement du nord ne doit pas servir à engraisser des entreprises, au détriment des communautés affligées par des problèmes sociaux énormes, ont plaidé les députés péquistes Alexandre Cloutier et Luc Ferland, en conférence de presse, mardi.

Ils n'hésitent pas à parler de grave crise sociale.

Les deux députés revendiquent du gouvernement la construction de 1000 logements sociaux au Nunavik, de même que des mesures pour compenser le coût de la vie élevé, particulièrement pour ce qui est du prix des aliments.

Ils ont énuméré la liste des problèmes sociaux qui affligent les Inuits et les autochtones: espérance de vie de 20 ans inférieure aux autres Québécois, problème élevé de consommation d'alcool et de drogue, taux de suicide record, signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) en hausse constante, absence de logements.

Au sud, un sac contenant quatre litres de lait coûte 6,35 $, alors que la facture grimpera à 28,42 $ dans le nord, ont-ils noté pour illustrer leur propos.

Dans ce contexte social difficile, le Plan Nord que le gouvernement doit annoncer sous peu est déjà en péril, a commenté le député d'Ungava, Luc Ferland, qui juge que Québec a abandonné à leur sort les populations du nord.