Le premier ministre Jean Charest avertit Ottawa qu'il utilisera les tribunaux s'il le faut pour bloquer une éventuelle réforme du Sénat qui n'aurait pas reçu l'aval du Québec.

«Nous sommes fermement opposés à tout changement apporté au Sénat sans la participation directe et le consentement du Québec et des autres provinces,» a déclaré M. Charest en marge de la rencontre des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'Est du Canada, lundi, à Fredericton au Nouveau-Brunswick.

«Si le gouvernement fédéral va de l'avant avec une réforme du Sénat sans notre participation et notre consentement, et qu'ils sont déterminés à aller de l'avant, nous amènerons l'affaire en Cour d'appel du Québec,» a-t-il affirmé.

M. Charest a toutefois évité de se prononcer sur la question plus précise de l'éventuel ajout d'une trentaine de sièges aux Communes.

Le premier ministre a dit avoir pris note de l'intention du gouvernement Harper d'augmenter le nombre de sièges au parlement fédéral, mais a ajouté qu'il préférait attendre de voir les détails d'un éventuel projet avant de se prononcer sur la représentativité du Québec.

M. Charest a cependant ajouté que son gouvernement surveillait attentivement la suite des événements, réitérant sa préférence de voir toutes ces questions s'inscrire dans une révision globale de la fédération.