En raison d'un autre «imprévu», Québec versera une compensation de près d'un million de dollars à Immostar, entreprise chargée de retaper sept haltes routières en vertu d'un partenariat public-privé (PPP). Ce projet lui coûtera finalement 10 millions de dollars au lieu des 6 millions prévus au départ.

Dans le contrat conclu le 30 septembre 2008, le ministère des Transports (MTQ) s'engageait à assurer l'approvisionnement en eau potable de la future halte de Memphrémagog.

Or le MTQ a connu des problèmes techniques lors des travaux, entre autres dans l'aménagement d'un puits. Ces problèmes ont engendré des délais importants, à tel point que la nouvelle halte ne sera pas prête avant janvier 2012. Elle devait l'être en septembre 2011, une échéance qui avait déjà été repoussée d'un an. Les six autres haltes prévues au contrat sont rénovées et en service.

Dans un décret du Conseil des ministres daté du 4 juillet, Québec explique que les «démarches nécessaires pour les fins de l'approvisionnement en eau potable (...) ont eu pour effet de retarder la prise de possession du site par le partenaire privé». Immostar «a encouru des délais imprévus et des coûts supplémentaires afférents à ce retard».

Par conséquent, Québec lui versera une compensation évaluée à 880 000 $, conclut le décret.

Ce n'est pas la première fois que la facture du projet est revue à la hausse. L'an dernier, Québec a dû accorder 3 millions à Immostar en raison de retards dans l'obtention des autorisations environnementales.

Le cabinet du ministre délégué aux Transports, Norman MacMillan, confirme que la facture du projet pour le gouvernement s'élève maintenant à 10 millions de dollars. C'est une hausse de 66% par rapport à l'estimation de 2008. «Il y a eu des imprévus, comme dans tout projet, qui font en sorte que le montant est plus élevé que les prévisions», a expliqué à La Presse son attachée de presse, Véronique Normandin.