«Ah, je sens une petite déception», a lancé Jean Charest à la blague ce matin aux journalistes. Le premier ministre réagissait à la fausse annonce de sa mort. La nuit dernière, des pirates ont mis en ligne sur le site du Devoir un texte annonçant qu'il venait de mourir d'une crise cardiaque.

«Ce matin, quand je l'ai entendu pour la première fois, j'étais en train de faire mes exercices à la maison. Alors je me suis dépêché à aller regarder dans le miroir si j'étais encore là», raconte-t-il.

C'est lui-même qui a révélé l'existence du canular à son épouse ce matin. «Ni mon fils ni mon épouse n'ont été alarmés.»

M. Charest ne semblait pas vexé. À la blague, il a indiqué qu'il «était en train de vérifier si la nouvelle (était) fondée».

Plusieurs se sont toutefois inquiétés. La réception du bureau du premier ministre, qui répond aux appels 24h sur 24, a reçu plusieurs appels cette nuit, peu après la mise en ligne du canular. «La téléphoniste était assez inquiète, évidemment. Ça aurait pu causer des problèmes. Ça n'a pas été le cas, heureusement. Je dois dire que le journal Le Devoir a réagi très rapidement. Ils nous en ont informé et ils ont fait ce qu'ils devaient faire (...) pour présenter leurs excuses et rectifier l'information.»

Il a ajouté qu'aucun média n'était à l'abri d'un tel piratage.