Pauline Marois affirme que le financement de sa campagne à la direction du Parti québécois en 2007 n'est «pas pertinent» dans le débat actuel sur la corruption et la collusion dans la construction.

Et cela même si des dirigeants de firmes de génie-conseil ont fourni les deux tiers des 120 000$ de sa caisse à l'époque. «Ça n'a aucune espèce d'intérêt à ce moment-ci», a-t-elle dit au cours d'un point de presse à l'occasion d'une visite à l'Université de Montréal.

Lorsqu'elle se préparait à briguer la direction du PQ en 2007, Mme Marois a amassé la somme de 123 000$ auprès de 62 donateurs. La majorité de la somme, environ 80 000$, provenait de dirigeants de firmes de génie-conseil, selon les calculs qui avaient été faits par Québec solidaire l'an dernier et dont La Presse avait fait état.

Mme Marois a en outre affirmé que ce sujet ne serait pas pertinent pour la commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction que le PQ réclame. «Ce n'est pas pertinent, a-t-elle dit. Je n'étais pas au gouvernement, je ne pouvais pas donner de contrat.» Elle ajoute que selon elle, une commission d'enquête sur la construction «couvrira aussi le monde du PQ au moment où nous étions au pouvoir», soit avant avril 2003, mais pas depuis que le PQ est dans l'opposition.