Pour redonner du lustre à la politique, un député péquiste propose de faire entrer des non-élus à l'Assemblée nationale.

Dans un rapport de 26 pages rendu public jeudi, le député de Matane Pascal Bérubé formule une vingtaine de recommandations visant à «rétablir la confiance» entre la population et les élus.

Parmi les propositions figurent «la mise en place d'un processus» permettant à des citoyens d'intervenir lors de la période quotidienne des questions.

Ainsi, des représentants de la société civile pourraient interroger le gouvernement au même titre que les élus des partis d'opposition.

Le rapport suggère également à l'Assemblée nationale «d'étudier la possibilité que son président soit un non-élu», doté de pouvoirs effectifs, pour s'assurer que les ministres répondent aux questions de l'opposition.

Pour combattre le cynisme ambiant envers la politique, le rapport recommande de mettre le gouvernement sous haute surveillance pour le forcer à livrer la marchandise.

Les engagements électoraux feraient l'objet d'une évaluation annuelle par «une instance neutre» qui pourrait être composée de hauts fonctionnaires, de représentants de la société civile et de spécialistes.

Le député de Matane souhaite aussi, dans son rapport, que le Parti québécois s'engage auprès de la population à déposer un «plan de réalisations concrètes» de ses 100 premiers jours au pouvoir.

Le rapport de Pascal Bérubé est le fruit de consultations menées en août et septembre auprès de 200 citoyens de sa circonscription.

Le dossier n'ayant pas été soulevé lors des consultations, le document reste muet sur la question de la souveraineté.

À l'instar de celles de ses collègues Bernard Drainville et Sylvain Pagé, les propositions de M. Bérubé pour «faire de la politique autrement» seront discutées à l'interne au sein du caucus et dans les instances du Parti québécois.