Pauline Marois hésite à rouvrir ce qu'elle appelle «la boîte de Pandore» des structures électorales de Montréal.

Interrogée à ce sujet mardi alors qu'elle rencontrait des étudiants dans un collège de Longueuil, la chef péquiste a fait montre d'une extrême prudence dans ce dossier.

La veille, la chef de l'opposition à Montréal, Louise Harel, avait demandé à Québec d'intervenir pour empêcher l'administration du maire Gérald Tremblay de maintenir le statu quo, faisant valoir que la métropole ne peut plus continuer à soutenir 103 élus.

«Quelle boîte de Pandore à rouvrir...», a d'abord soupiré la chef péquiste lorsqu'interrogée sur ce dossier.

Mme Marois s'est ensuite empressée d'ajouter que son parti n'avait pas encore eu le temps de se pencher sur cette question: «Pour l'instant, nous n'avons pas eu de discussion au Parti québécois sur le fait de rouvrir cette question des fusions ou du nombre d'élus, honnêtement.»

Elle a toutefois reconnu que le nombre d'élus aurait avantage à être élagué. «C'est très élevé et quand on fait les comparaisons (avec les autres villes), c'est beaucoup trop élevé», a-t-elle indiqué.

En faisant part de ses récriminations, lundi, Louise Harel a déploré l'intention du maire Tremblay de maintenir le cadre électoral actuel jusqu'en 2017 alors que la Ville a la chance, d'ici au 1er juin, de revoir son cadre électoral et de réduire le nombre d'élus.

La Ville de Montréal compte 103 élus pour une population de 1,6 million de personnes. Toronto, avec une population de 2,5 millions, compte 45 élus; Calgary n'en a que 15 pour un million d'habitants alors qu'Ottawa compte 24 élus pour une population d'un peu plus de 800 000 personnes.