Les militants du Bloc Québécois choisiront leur nouveau chef dimanche, alors que le parti tente de recoller les morceaux après la cuisante défaite essuyée aux élections fédérales de mai.

Deux députés, Maria Mourani et Jean-François Fortin, de même que Daniel Paillé, qui a été emporté par la vague orange lors du dernier scrutin, se disputent le poste. Ils reconnaissent tous que le Bloc aura du pain sur la planche.

Mme Mourani a par ailleurs souligné que la reconstruction d'un parti politique ne pouvait se faire en un ou deux mois, ajoutant que le prochain chef aurait une «tâche colossale à abattre».

Les courses à la direction constituent habituellement une occasion pour les partis d'attirer l'attention médiatique, mais la chefferie au Bloc n'aura défrayé les manchettes qu'à quelques reprises.

Le plus récent débat entre les trois candidats, retransmis sur le Web, a attiré quelques centaines de personnes seulement.

Le parti souverainiste était aux premiers rangs de la politique fédérale sous la direction du chef de longue date Gilles Duceppe, jusqu'au revers subi lors des élections du 2 mai.

Les cartes de membres du parti ont depuis suscité beaucoup moins d'intérêt au sein de la population. Plus du quart des 53 000 militants du parti n'ont pas renouvelé leur carte de membre et ne pourront se prononcer quant au choix du prochain leader bloquiste.

Le Bloc panse encore ses blessures après être passé de 47 à quatre sièges au Parlement, un phénomène largement imputable à l'engouement de l'électorat québécois pour le Nouveau Parti démocratique (NPD).

Une analyse récemment effectuée par Influence Communication révélait que les quatre députés bloquistes siégeant toujours à Ottawa avait reçu la même attention médiatique que celle accordée au nouveau défenseur du Canadien, Raphael Diaz.

Des sondages suggèrent toutefois que le soutien des électeurs au Bloc a légèrement augmenté au cours des derniers mois.