L'échiquier politique québécois, déjà bien occupé, a assisté mercredi à la résurrection du Parti conservateur du Québec (PCQ).

Le leader de la formation, qui était jusqu'ici «dormante», est l'ancien député fédéral conservateur Luc Harvey, qui a soutenu que son parti était maintenant mûr pour des élections provinciales. Élu lors des élections fédérales de 2006, dans la circonscription de Louis-Hébert, Luc Harvey avait été défait à l'élection de 2008.

Selon lui, seule la droite peut éviter une crise comme celle qui sévit en Europe. Et aucun parti québécois existant n'offre de solution.

«Il n'y a aucune offre qui est faite au Québec par aucun des partis politiques sur une option de droite. Et ça c'est absolument important. Si j'ai pris la décision de m'impliquer dans le Parti conservateur du Québec, c'est parce que j'étais rendu un orphelin politique.»

Tout en indiquant qu'il était en Europe au début de la crise en Grèce, il a dit souhaiter ne jamais voir cela ici.

«Le seule manière d'éviter cette situation-là c'est de prendre les moyens que nous proposons; soit de simplifier la fiscalité québécoise au niveau des entreprises. La proposition que nous faisons, c'est de faire en sorte que la fiscalité soit réduite au minimum.»

Pour lui, le rapport d'impôt se résumerait à ces quelques lignes.

«Le revenu, moins les dépenses et nous donnons 15 pour cent au gouvernement sur la différence.»

Il s'est aussi moqué du chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault.

«Si j'avais opté pour la facilité, j'aurais pris un poste à la CAQ mais je ne suis pas reconnu pour prendre nécessairement le chemin le plus facile.»

Selon le fondateur du parti de droite, ce qu'il propose est un plan de match clair compréhensible pour tout le monde.

«On ne peut continuer à dépenser de manière éternelle de l'argent qu'on n'a pas. Et on est les seuls à parler de ça de toute façon.»

M. Harvey a indiqué que le PCQ endossait le durcissement des mesures à l'égard des criminels, mis de l'avant par les conservateurs fédéraux, de même que la réduction de la fonction publique provinciale.

Le PCQ est aussi favorable à un impôt uniforme afin d'alléger le fardeau fiscal des contribuables québécois.

M. Harvey accuse les libéraux au pouvoir de cacher la vérité aux Québécois, et soutient que le Parti québécois ressemble à un feuilleton télévisé avec ses sempiternelles luttes intestines.

Selon lui, la Coalition pour l'avenir du Québec, qui s'est formée à la fin de l'année dernière, n'est rien d'autre qu'une nouvelle version du Parti québécois.

Les formations politiques prolifèrent ces jours-ci au Québec, le site Web du Directeur général des élections soulignant qu'il existe 18 partis provinciaux officiellement reconnus.