Au moment où la chef du Parti québécois Pauline Marois ouvre la porte à des discussions avec Québec-Solidaire sur une alliance stratégique en vue des prochaines élections, Françoise David, co-chef du parti de gauche prévient qu'il n'est pas question pour elle de négocier son point de chute.

Mme David a déjà franchi l'investiture dans Gouin, le comté où elle réside, et il n'est pas question pour elle de céder sa place pour assurer la réélection de Nicolas Girard, en dépit de sa performance à l'Assemblée nationale.

Des péquistes, en coulisse, laissaient entendre que Mme David pourrait atterrir dans Rosemont, où le conseiller Jean-François Lisée n'a pas l'intention de se présenter, selon ce qu'il a confié à des péquistes influents.

Dans son blogue, Mme David rappelle que le PQ était à la recherche d'un candidat vedette pour le comté de Louise Beaudoin, que M. Lisée avait été sollicité par l'exécutif local.

À ceux qui lui demandent pourquoi elle a choisi Gouin, Mme David souligne «pendant que des membres du Parti québécois me suggèrent de me présenter dans Rosemont, la direction de ce parti est à la recherche d'une candidature vedette, comme celle de Jean-François Lisée. Pourquoi irais-je donc dans Rosemont, à l'est de mon lieu de résidence et où je ne me suis jamais impliquée?»

«Je vis dans Gouin (Rosemont-La-Petite-Patrie) depuis 32 ans. J'y ai élevé mon fils, milité au comité d'école, fréquenté avec lui les arénas, participé à des regroupements communautaires, contribué à la mise sur pied d'une ruelle verte, organisé de multiples rencontres dans des cafés, participé à de nombreux événements culturels, soutenu des luttes locales. Je me sens donc pleinement justifiée d'être à nouveau candidate dans mon quartier», tranche-t-elle.

En outre, elle rappelle être arrivée deuxième, avec 32% des votes, aux élections de 2008. À moins de 2000 voix du candidat péquiste.