Les péquistes sont convaincus d'avoir réussi à inverser la tendance, et sont désormais confiants de pouvoir remporter les prochaines élections générales.

Réunis en caucus samedi matin, dans le cadre du conseil national de leur parti, les élus péquistes étaient soulagés de voir que leurs querelles internes des dernières semaines n'avaient pas trop nui à leur popularité, selon ce qu'indique le plus récent sondage Léger Marketing-Le Devoir publié le jour même.

Le député de Drummond, Yves-François Blanchet, s'est dit persuadé que le PQ était aux portes du pouvoir.

«Mon impression nette, c'est qu'on va former le prochain gouvernement. Et j'ai même un espoir important qu'il soit majoritaire», a-t-il prédit.

L'enquête menée du 23 au 25 janvier, dans les jours suivant la décision de Gilles Duceppe de renoncer au leadership péquiste, semble annoncer une lutte à trois lors du prochain scrutin entre le Parti québécois, le Parti libéral du Québec (PQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ).

Ainsi, le PQ obtient 25% de la faveur électorale, soit le même score qu'il y a deux semaines, avant les turbulences provoquées par la possibilité d'un retour de Gilles Duceppe en politique.

Le député d'Abitibi-Ouest, François Gendron, a estimé que le climat de confiance entre son parti et la population commençait à se rétablir, notamment grâce à l'image d'intégrité de sa chef.

Avec «près du tiers (d'appui chez les francophones), tout est possible» désormais pour le PQ, selon lui.

Il reste que c'est toujours la Coalition avenir Québec de François Legault qui domine dans le coeur de l'électorat, selon le dernier sondage Léger Marketing, avec 32% d'appuis, suivie par le Parti libéral, à 26%. La CAQ avait atteint un sommet de popularité, ces derniers mois, avec 39% d'appuis.

«Tout cet opportunisme n'aura servi à rien», a commenté le député de Richelieu, Sylvain Simard, à propos de la chute de la CAQ.

François Legault est vu par 25% des répondants comme celui qui ferait le meilleur premier ministre. Jean Charest obtient 19%, et Pauline Marois, 15%.

Quant à la souveraineté du Québec, elle obtient le soutien de 43% des Québécois. La chef péquiste continue donc à tirer son parti vers le bas.

Malgré cela, les péquistes doivent serrer les rangs derrière leur chef, a plaidé la députée de Champlain, Noëlla Champagne: «Si dans la tempête, on ne reconnaît pas les forts, je pense qu'on a un problème», a-t-elle dit à propos du leadership de Mme Marois.

Le sondage a été réalisé en ligne auprès de 1001 personnes. La marge d'erreur est de 3,1 points, dans 19 cas sur 20.

Le dernier sondage CROP, une semaine plus tôt, ne donnait que 21% d'appuis au PQ, déjà en hausse de trois points par rapport à un autre coup de sonde fait un mois plus tôt.