Ancien président d'Alliance Québec, William Johnson appuie la Coalition avenir Québec de François Legault.

L'ancien chroniqueur du Globe and Mail promet même d'organiser un rassemblement chez lui pendant la campagne électorale pour donner un coup de pouce à l'ancien ministre péquiste.

Pour l'heure, M. Johnson fait partie des contributeurs à la CAQ - il a donné 250$ avant la formation du parti, à la mi-novembre 2011.

«Legault pas un sauveur»

M. Johnson, qui a dirigé Alliance Québec, mouvement de défense des Anglo-Québécois de 1998 à 2000, n'est pas inquiet outre mesure de la présence importante de souverainistes dans la Coalition.

M. Legault «n'est pas fédéraliste, mais je pense que pour revenir à la raison, il faut s'imposer une période de silence sur cette question pour revenir à la réalité économique. Legault n'est pas un sauveur, mais il s'est engagé dans une voie nécessaire de nettoyage», selon le militant anglophone.

Il y a une fragmentation sur le plan politique parce que les deux principaux partis, le PQ et le PLQ, ont pris des positions «subversives», selon lui. Pour ces deux partis, la Constitution de 1982 n'est pas acceptable. «Dans un cul-de-sac, aucun des deux partis ne veut abandonner ses positions irréalistes dans un État moderne», observe M. Johnson.

La loi 101

«François Legault est sincère et compétent, à la différence de M. Charest, qui n'a pas de principes, seulement des stratégies», analyse-t-il.

Legault «promet un nettoyage, va faire le ménage qui va nous sortir du cul-de-sac. Il promet une période où on n'argumentera pas sur le référendum; on a besoin d'un répit de 10 ans», affirme-t-il.

Il ajoute que M. Legault s'est prononcé contre l'application de la loi 101 au collégial, la position adoptée par le PQ, mais s'est dit plutôt ouvert au recours à la clause dérogatoire pour éradiquer les «écoles passerelles».

Mécanisme complexe

Quant au gouvernement du Québec, il a plutôt opté pour un mécanisme complexe d'évaluation des demandes.

«Je ne dis pas que je suis d'accord avec chacune de ses positions, je ne suis pas membre du parti, mais j'ai dit au futur candidat ici - Luc Angers, un conseiller municipal de Gatineau - que j'allais l'appuyer», a conclu M. Johnson.