Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, menace la paix sociale avec sa volonté de rouvrir les conventions collectives des enseignants et des médecins, accuse le Parti québécois.

Sa chef Pauline Marois s'est dite étonnée que M. Legault veuille revoir des ententes négociées entre le gouvernement et les syndicats. Lorsqu'il avait conclu des contrats de performance avec les universités et les cégeps à titre de ministre de l'Éducation, M. Legault plaidait qu' «une parole donnée doit être respectée. Il a viré capot» aujourd'hui, a lancé Mme Marois à l'entrée d'une réunion de son caucus, mercredi avant-midi.

Pour le député Nicolas Marceau, «quand on signe un document, en principe, on est tenu de respecter sa parole. Ce que nous annonce François Legault, c'est qu'avec la CAQ, les ententes signées, ça ne tient plus la route. Je trouve ça surprenant».

«Nous, on croit que quand il y a des ententes convenues, le minimum, c'est qu'il faut les respecter, a-t-il ajouté. Si on veut changer les ententes, si on trouve qu'elles ne sont pas à l'avantage des Québécois, on négocie, on s'entend.»

Selon lui, la stratégie de la CAQ pourrait menacer la paix sociale qui règne depuis des années. «J'ai peur qu'en mettant le feu aux poudres comme il entend le faire, il crée un mauvais climat de relation de travail et que, ultimement, c'est la croissance économique québécoise qui soit mise en péril», a-t-il fait valoir.

La Presse signalait ce matin que les centrales syndicales envisagent désormais un mouvement concerté pour bloquer la route du pouvoir à François Legault.

«Déjà la guerre est préparée. On entend les tam-tams. Ce n'est pas de ça dont le système de santé a besoin», a affirmé la députée Agnès Maltais. «L'important, c'est de soigner les gens, pas de provoquer le chaos. Le système de santé n'a pas besoin de chaos», a-t-elle ajouté.