La Coalition avenir Québec (CAQ) veut apporter une «réflexion d'affaires» aux questions environnementales, explique le porte-parole du parti en la matière, François Rebello.

L'environnement ne figure pas parmi les 20 priorités de son plan d'action. «Mais on prépare la plateforme, elle sera dévoilée dans quelques semaines», assure-t-il. M. Rebello a tenu hier à exposer la vision environnementale de la CAQ. Et il a voulu préciser que son parti appuyait la protection de 20% du territoire du Plan Nord.

Mardi, le chef caquiste François Legault a déploré que le premier ministre Charest ait annoncé la création d'aires protégées au lieu de parler d'économie, de santé et d'éducation. «Oui, on doit protéger le territoire. Par contre, c'était encore [...] un gros show de boucane un dimanche après-midi de Jean Charest, alors qu'il y a plein de problèmes beaucoup plus urgents au niveau économique. Ce qu'on dit, c'est: est-ce qu'on peut, pendant un certain temps, se concentrer à relancer l'économie, à régler nos problèmes en économie et en santé?», a-t-il lancé.

M. Rebello assure que son chef est intéressé par l'environnement. «Là où il a cliqué le plus sur le développement durable, c'est sur les opportunités», raconte-t-il. Selon lui, il ne faut pas seulement parler de «protection des ressources». «On doit s'intéresser aussi au potentiel d'affaires lié au développement durable, et c'est cela que je prépare», explique-t-il.

Il donne l'exemple d'une décision controversée d'Hydro-Québec. L'hiver dernier, la société d'État a vendu en Asie des brevets pour les batteries en phosphate de fer lithié pour des véhicules électriques. M. Rebello aurait voulu une clause Québec pour miser sur cette filière dans la province. «C'est une réflexion d'affaires qui a des conséquences sur l'environnement et sur l'économie. Un gars comme Legault, il comprend ça», explique-t-il.

L'Action démocratique du Québec, qui a fusionné avec la CAQ, avait des positions environnementales moins contraignantes que celles du gouvernement Charest. M. Rebello était auparavant au Parti québécois, qui était plus sévère en la matière que les libéraux. La CAQ ne sait pas encore quel pourcentage de réduction des gaz à effet de serre elle prônera.