Les écoles vont conserver beaucoup de latitude dans leur façon de lutter contre l'intimidation, mais elles devront prendre au sérieux ce problème, en vertu du projet de loi 56 déposé mercredi par la ministre de l'Éducation Line Beauchamp.

Le projet de loi précise les devoirs et responsabilités de chacun, pour faire en sorte que l'école devienne un milieu exempt d'intimidation ou de toute forme de violence.

Chaque école, privée ou publique, devra donc adopter un plan de lutte contre l'intimidation, qui devra inclure des mesures de prévention, les actions à privilégier en cas de problème et les sanctions ou mesures disciplinaires à imposer au besoin aux délinquants.

Le projet de loi accorde par ailleurs le pouvoir à la ministre de l'Éducation d'imposer à une commission scolaire ou à une école une sanction administrative pécuniaire lorsque sera constaté un manquement à la loi.

L'intimidation sera définie comme suit: tout comportement, parole, acte ou geste, y compris la cyberintimidation, exprimé directement ou indirectement, notamment par l'intermédiaire de médias sociaux, ayant pour but de léser, blesser, opprimer ou ostraciser.

Elle sera proscrite sous toutes ses formes, qu'elle soit orientée vers un autre élève, un enseignant ou un membre du personnel.

L'élève aura lui aussi des devoirs à remplir. Pour se conformer à la loi, il devra adopter à l'école un comportement empreint de civisme et de respect. Et s'il brise du mobilier scolaire ou des biens mis à sa disposition, ses parents risquent de recevoir la facture.