Après avoir lancé des allégations contre le ministre des Finances, Raymond Bachand, l'auteur Jean Barbe recule.

Lundi soir, M. Barbe écrivait ceci sur Facebook et Twitter: «C'est Raymond Bachand qui a dit que bloquer un centre-ville était inacceptable? Bachand, tu te souviens quand tu as essayé de pogner les fesses de ma blonde, à Paris, quand tu étais soul? Tsé, pendant le party de la première de Notre-Dame-de-Paris? C'était inacceptable. Je t'ai pas vargé dessus avec une matraque. Prends note, stp». Il avait mis en ligne cecommentaire après une série de messages d'appui aux revendications étudiantes.

Dans un échange sur Facebook aujourd'hui, il a finalement expliqué que le ministre n'avait pas posé le geste dont il l'a accusé. «C'est une expression, «pogner les fesses», il était saoul, il était collant, pas très élégant, disons. C'était pas une agression, mais un comportement qui n'était pas acceptable. J'ai rien fait, j'ai éloigné ma blonde, j'ai souri et j'ai passé l'éponge. Je ne lui ai pas pété la gueule, comme les policiers ont matraqué les étudiants en grève. Tout le point de l'histoire est là. »

Il a précisé ensuite: «Il n'y a pas eu de «mains aux fesses» dans ce cas précis.»

Le ministre Bachand a réagi brièvement mardi midi à l'entrée du caucus libéral. «Je comprends du dernier commentaire de M. Barbe qu'il est surtout mécontent de mes commentaires sur la manifestation étudiante qui a tourné à la violence. Quant au reste, je n'ai pas de commentaires, ce n'est pas vraiment sérieux», a-t-il affirmé. Il n'a pas exclu d'intenter une poursuite pour diffamation.

La semaine dernière, le ministre Toews a demandé au président de la Chambre des communes de mener une enquête sur des informations concernant son divorce qui se sont retrouvées sur Twitter.

M. Barbe a lui-même déjà fait l'objet d'une plainte pour «harcèlement» contre une femme d'origine haïtienne. En 2003, le Tribunal canadien des droits de la personne concluait qu'il avait exercé «un harcèlement fondé sur les trois motifs de distinction illicite cités dans la plainte: la race, le sexe et l'origine nationale ou ethnique».