Des états généraux sur la souveraineté feront le tour du Québec au printemps. Le président du Conseil de la souveraineté du Québec (CSQ), Gérald Larose, en fera l'annonce officielle «dans moins d'un mois».

Le projet est en gestation depuis août. Alors que son leadership était ouvertement contesté, la chef péquiste Pauline Marois avait mandaté M. Larose d'organiser ces états généraux. Elle acquiesçait ainsi à une demande répétée de militants qui souhaitent une stratégie souverainiste plus énergique.

Même si la chef du PQ l'a initié, l'exercice se veut non partisan. Le PQ, Québec solidaire et le Bloc québécois ont un représentant chacun au conseil d'administration du CSQ, qui a défini les paramètres des états généraux. Paul Piché et Luck Merville en sont également membres.

L'annonce des états généraux a été reportée plus d'une fois depuis l'automne. La tenue même de l'exercice est devenue par moments incertaine tant des groupes souverainistes posaient des conditions difficilement conciliables. Mais aujourd'hui, Gérald Larose assure que « tout est prêt » pour lancer l'opération. Des comités de travail sont déjà à l'oeuvre.

Les états généraux commenceront ce printemps et pourraient se prolonger à l'automne. Ils ne porteront pas sur la mécanique référendaire. On abordera plutôt les raisons qui justifieraient de réaliser l'indépendance.

Les états généraux s'ajoutent au comité sur la souveraineté, dont la composition a été annoncée par Pauline Marois dimanche. Jean-François Lisée, Paul Piché, la syndicaliste Claudette Carbonneau, et le constitutionnaliste Henri Brun en sont membres, notamment.  Le comité a pour mandat de mettre à jour une centaine d'études sur la souveraineté et d'étudier les stratégies référendaires de 1980 et de 1995. Il relève du PQ, contrairement aux états généraux. Les deux exercices ont toutefois le même but : attiser la flamme souverainiste.