Le député Janvier Grondin a invité mardi son collègue François Rebello à se taire plutôt que de mettre la Coalition avenir Québec (CAQ) dans l'embarras.

Le chef François Legault a été plus indulgent. Selon lui, le transfuge péquiste est victime de «l'acharnement» de ses adversaires.

Depuis son passage à la CAQ, en janvier, M. Rebello a tenu des propos souvent contraires aux positions de son parti. Il avait notamment surpris tout le monde en affirmant que la coalition ferait avancer la cause souverainiste.

Un nouvel incident est survenu mardi lorsque M. Legault a dû se dissocier d'une déclaration de son député de La Prairie au sujet du protocole de Kyoto.

Le leader caquiste a dit ne pas partager l'opinion de M. Rebello selon laquelle Québec devrait poursuivre en justice le gouvernement Harper pour avoir retiré le Canada du protocole.

M. Rebello a aussi soulevé l'ire du député de Beauce-Nord, Janvier Grondin, lorsqu'il a déclaré aux médias que la CAQ tenterait de limiter à «une voiture par famille» le nombre d'automobiles en circulation.

Une telle proposition n'a aucun sens dans les régions où il n'y a pas de transport en commun, a fait valoir M. Grondin à la sortie d'une réunion du caucus caquiste.

En point de presse, M. Legault a tenté de minimiser les incidents impliquant M. Rebello. A son avis, l'ex-député péquiste est victime de la hargne des souverainistes frustrés d'avoir perdu l'un des leurs.

Mais pour le député Grondin, force est d'admettre que M. Rebello parle trop.

Devrait-il se taire, a demandé un journaliste.

«J'imagine que oui», a laissé tomber le député beauceron.