D'ici deux semaines, les ex-péquistes Lisette Lapointe et Pierre Curzi annonceront sous quelle bannière politique ils se présenteront aux prochaines élections.

«J'ai encore des rencontres qui sont prévues, et d'ici 15 jours, tout va être clarifié», a affirmé la députée indépendante. «Je n'inclus rien et je n'exclus rien», a-t-elle ajouté. M. Curzi a indiqué que sa position était la même.

Malgré le nouveau sondage CROP plus qu'encourageant pour le PQ, Mme Lapointe songe à se rallier à Option nationale. M. Curzi, lui, applaudit la nouvelle « cohésion » du PQ depuis son départ.

Il a manifesté plus d'intérêt que Mme Lapointe à retourner au PQ. Selon nos informations, il a d'ailleurs récemment fait quelques appels à son ancien parti.

«Je ne peux pas ne pas me réjouir que le parti qui incarne l'option à laquelle nous croyons tous, l'indépendance, soit dans l'état d'affronter (les libéraux et la CAQ) aux prochaines élections», a-t-il d'ailleurs lancé.

«On peut dire que (les démissions en juin dernier) ont ébranlé le PQ et étrangement cependant, on peut dire aussi qu'après plusieurs mois, il y a eu des modifications», a-t-il observé. Il salue ces récents changements, comme le référendum d'initiative populaire. «Le terme indépendance est redevenu possible dans la bouche des péquistes», croit-il.

Le PQ s'est «raffermi» et a «retrouvé une forme de cohésion», pense-t-il.

Les deux assisteront tout de même samedi au congrès fondateur d'Option nationale, le parti créé par l'ex-péquiste Jean-Martin Aussant.

Mme Lapointe a conservé sa carte de membre du PQ, mais elle est aussi membre du jeune parti. Depuis l'automne, M. Curzi et Mme Lapointe donnent la grande majorité de leurs conférences de presse en compagnie de M. Aussant ainsi que de l'ex-péquiste Louise Beaudoin et du chef de Québec solidaire, Amir Khadir.

En janvier, Mme Lapointe avait fait savoir qu'elle appuierait Gilles Duceppe s'il prenait la tête du PQ et adoptait une stratégie référendaire plus agressive. Mme Marois a réussi à renverser ce putsch.

Il y a trois semaines, elle n'excluait pas un retour au PQ. «Ce que je souhaiterais, c'est de pouvoir me présenter sous une bannière souverainiste solide», déclarait-elle. Elle saluait les nouvelles mesures du PQ, comme le référendum d'initiative populaire, le nouveau comité sur la souveraineté et les prochains États généraux sur la souveraineté. Mais elle précisait que les changements nécessaires dans l'entourage de Mme Marois et «l' establishement» n'avaient pas encore été faits.

Elle est revenue sur cette déclaration ce midi. «J'étais bien enthousiaste cette journée-là», a-t-elle affirmé, en laissant entendre que cet enthousiasme a diminué.

Quant à Louise Beaudoin, au sujet du PQ, elle dit désormais « voir le verre plus à moitié plein que vide ». Mais elle insiste: «De façon irrévocable, ma décision est prise. Je ne me représenterai pas».

Si Jean-Martin Aussant réussit à se faire élire, il n'écarte pas une fusion de son parti avec le PQ.