Après Louise Beaudoin, c'est au tour de Lisette Lapointe d'annoncer son départ de la vie politique à la fin de son mandat actuel.

Contrairement à sa collègue, Mme Lapointe ne laisse pas planer le doute quant à son statut d'ici à ses adieux: elle demeurera «députée souverainiste indépendante».

La députée de Crémazie fait donc une croix sur la possibilité de rejoindre Jean-Martin Aussant au sein de «l'aile parlementaire» d'Option nationale (ON). Il s'agirait d'un affront à la volonté des électeurs qui l'ont choisie sous la bannière péquiste, avance-t-elle.

Dimanche, elle a toutefois souligné à plusieurs reprises l'importance de cette formation politique pour le mouvement souverainiste. Lisette Lapointe a ajouté qu'elle militerait pour la réélection de M. Aussant dans la circonscription de Nicolet-Yamaska sous la bannière d'ON.

«Si j'avais quelques années de moins, je porterais le flambeau de la souveraineté» avec Option nationale, a-t-elle expliqué.

À l'aube de ses 70 ans, la députée de Crémazie a dit vouloir rentrer dans ses terres, «loin du brouhaha de la politique». Son mari, Jacques Parizeau, a dépassé les 80 ans et le couple entend passer du «bon temps», a-t-elle souligné.

L'ombre de Diane De Courcy

La Presse a rapporté la semaine dernière que Diane De Courcy, actuellement à la tête de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), avait pris sa carte de membre du Parti québécois et lorgnait sérieusement la circonscription de Mme Lapointe, dans le nord-est de Montréal. En point de presse dimanche, cette dernière n'a pas caché que Mme De Courcy lui avait déjà exprimé son intérêt pour le siège qu'elle occupait. Lisette Lapointe a assuré que la présidente de la CSDM s'était montrée respectueuse de sa liberté de choisir de son avenir politique.

Mme Lapointe a indiqué avoir rencontré le comité directeur de l'association du Parti québécois dans Crémazie dimanche matin afin de lui faire part de sa décision.