Pauline Marois a profité de la Journée internationale de la femme pour présenter cinq nouveaux visages féminins en vue des prochaines élections. Les candidates n'auront toutefois pas la tâche facile puisqu'elles se présenteront dans des circonscriptions appartenant à des ministres libéraux ou contre François Legault.

Mme Marois compte sur une enseignante et militante du parti pour battre le chef de la Coalition avenir Québec. Lizabel Nitoi, immigrante roumaine, se présentera dans L'Assomption. «Je peux vous assurer que cette enseignante dotée d'une détermination d'acier va étonner bien des gens...  Si j'étais à la place de François Legault, je m'inquiéterais», a déclaré Mme Marois lors d'une conférence de presse, jeudi après-midi.

Des ministres ciblés

Deux autres candidates péquistes devront tenter de déloger les ministres Line Beauchamp et Pierre Moreau. Marianne Dessureault, étudiante en études internationales à l'Université de Montréal, représentera le PQ dans Bourassa-Sauvé, la circonscription de la ministre de l'Éducation.

Dans Châteauguay, circonscription du ministre Pierre Moreau, Maryse Perreault défendra les couleurs du PQ. La candidate est la présidente-directrice générale de la Fondation pour l'alphabétisation.

Suzanne Proulx tentera sa chance dans la nouvelle circonscription de Sainte-Rose. La directrice du Comité sectoriel de main-d'oeuvre de la métallurgie du Québec se présente dans une région fortement occupée par les libéraux.

Une DG de Centraide

Annie Jean, directrice générale de Centraide Centre-du-Québec, détient finalement les meilleures chances de se tailler une place jusqu'à l'Assemblée nationale.

Elle se présente dans Drummond-Bois-Francs, la circonscription du député péquiste Yves-François Blanchet. Celui-ci se présente dans la circonscription voisine de Johnson, créée à la suite du nouveau découpage de la carte électorale. «L'équipe du PQ sera la plus solide dans cette région», a dit Mme Marois.

La chef de l'opposition a toutefois concédé que ces nouvelles candidates ne feront pas campagne dans des circonscriptions «faciles».

«Ce n'est pas parce que ce sont des députés libéraux qui occupent la fonction de député maintenant que ce n'est pas possible que ce soient des élus du PQ qui les remplacent. Dans la conjoncture actuelle, je crois que nous avons de réelles chances de gagner.»

Par ailleurs, en ce 8 mars, Mme Marois a souligné que le Québec demeure un endroit où il fait bon vivre pour les femmes, mais qu'il reste du chemin à parcourir, notamment dans les métiers non traditionnels comme la politique ou le monde des affaires, où il faut «continuer à se battre pour briser les plafonds de verre qui demeurent».

- Avec Tommy Chouinard