Après plusieurs mois de consultations en ligne, le groupe de travail sur les médias sociaux propose que Québec rendre disponibles toutes les données de ses ministères et organismes sur un portail unique qui relèverait de l'Institut de la statistique ou de la Bibliothèque nationale.

La Presse a obtenu le rapport du comité dirigé par le député libéral Henri-François Gautrin. On propose dans ce rapport que Québec mette tout en oeuvre pour fournir l'internet haute vitesse partout sur le territoire. On y propose également qu'il s'assure que «le coût d'accès à internet reste raisonnable». Le rapport recycle le constat d'études antérieures qui ont révélé par exemple que 78% des internautes québécois fréquentent les médias sociaux comme Facebook, Twitter ou les blogues. Ces chiffres représentent une augmentation de 41% pour 2010. Ce n'est plus l'apanage des plus jeunes puisque deux internautes sur trois âgés de 45 à 54 ans se servent de ces médias. Dans la tranche d'âge de 55 à 65 ans, c'est un internaute sur deux.

Le rapport G2.0 passe sous silence le débat autour des logiciels libres. Il propose que le gouvernement se serve davantage des médias sociaux pour «stimuler et faciliter la collaboration des employés dans les différents ministères». Jean Charest devrait affirmer sa volonté d'amener l'Administration au web 2.0 et de faire un «gouvernement ouvert». M. Gautrin et le péquiste Sylvain Simard ont d'ailleurs passé la semaine à Paris pour participer à un forum sur le «e-gouvernement».

Les données gouvernementales devraient être utilisées librement, mais Québec garderait «son droit de paternité». Les médias sociaux devraient être intégrés dans toutes les stratégies de communication gouvernementales, et l'on devrait prévoir une «gestion de la rétroaction citoyenne». Québec devrait mettre en place un «forum citoyen» géré par le Secrétariat à la communication gouvernementale. L'employeur devrait «responsabiliser» les employés et leur faire confiance dans la mise au point d'outils pour le web 2.0. Aussi, Québec devrait «prendre les mesures appropriées» pour protéger son identité sur les médias sociaux.