La mission d'abord, l'adresse ensuite : Québec solidaire estime que toutes les études réalisées à ce jour ne permettent pas encore d'identifier l'endroit idéal où le futur CHUM devrait être construit. Le milieu de la santé doit être à nouveau consulté afin de mieux en cerner les besoins. Quitte à faire table rase par la suite.

« Nous n'avons pas encore d'idée assez claire du type d'hôpital que l'on veut », a critiqué hier le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir. « L'administration du CHUM affirme qu'il n'y a pas assez d'espace et qu'il faut reléguer tel ou tel service au privé, mais ce n'est pas clair si ces affirmations sont basées sur des impératifs idéologiques de privatisation. » Les besoins en matière de lits, de professeurs, de médecins, de spécialistes et d'espace devraient tous être réévalués, dit-il.

Québec solidaire croit qu'il n'est pas trop tard pour reculer, en dépit des nouveaux retards que cela pourrait entraîner. « On va investir beaucoup d'argent. Ce sont les 40 à 50 prochaines années de la médecine qui vont être influencées », a affirmé Amir Khadir. Il n'exclut pas d'emblée le 1000 Saint-Denis, actuellement retenu, « si on a la preuve qu'il peut bien répondre à tous les besoins ».

L'autre porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, a aussi relevé que des partenariats plus solides devraient être recherchés entre les projets menés de front par les communautés anglophone et francophone.

« Faisons des synergies entre les deux superhôpitaux et voyons comment les milieux francophone et anglophone peuvent mieux travailler ensemble », a-t-elle dit.

Réuni en conseil national ce week-end à Montréal, Québec solidaire s'est officiellement placé hier en « mode électoral » en vue d'un scrutin à l'hiver. « Nous sommes déjà en train de préparer les pancartes, les slogans et même le débat des chefs », a dit Mme David.