Mis à part les salaires et les bonus, qui sont fixés par la loi, aucune règle ne dicte les dépenses qui peuvent ou non être remboursées aux directeurs généraux des hôpitaux du Québec.

Les DG doivent simplement présenter leurs notes de frais au conseil d'administration, qui doit ensuite les approuver. Pour être remboursées, les dépenses doivent être jugées «réelles et raisonnables», dit la loi.

 

Le président de l'Association des directeurs généraux des services de santé et des services sociaux du Québec, Michel R. Denis, croit que la quasi-totalité des DG ne dépensent pas abusivement.

M. Denis affirme que, depuis que les établissements de santé ont été regroupés dans les Centres de santé et de services sociaux (CSSS), le nombre de directeurs généraux est passé de 700 à 180.

Si le nombre de DG a diminué, leur tâche s'est complexifiée. «Mais leur salaire n'a pas beaucoup augmenté. Ailleurs au Canada, les DG gagnent au moins le double de ceux du Québec», dit M. Denis.

C'est pourquoi M. Denis affirme qu'il ne faut pas paniquer lorsqu'on voit des allocations de dépenses importantes.

La directrice générale de l'Association québécoise des établissements de santé du Québec, Lise Denis, affirme que la majorité des directeurs généraux des hôpitaux du Québec gagnent entre 100 000$ et 125 000$ par année, «soit nettement moins que ceux du privé». «On se demande même si la rémunération des DG est suffisante», ajoute-t-elle.

Mme Denis explique que les postes de DG sont difficiles à combler. Actuellement, certains postes majeurs sont vacants. On n'a aucun candidat sérieux pour remplacer le directeur démissionnaire du CHUM, Denis R. Roy. Le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine a aussi attendu de longues semaines avant de trouver un successeur au directeur général, Khiem Dao, qui a récemment pris sa retraite.