Certains tests effectués pour détecter le cancer sont de «piètre qualité» à l'Hôtel-Dieu de Montréal, estime un groupe de médecins de médecine nucléaire qui a fait part de ses inquiétudes à la direction du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).

Dans une lettre adressée à la direction générale du CHUM en septembre 2007, dont Le Devoir a obtenu copie, les médecins dénoncent notamment la disparition d'isotopes médicaux, l'utilisation de personnel de l'hôpital à des fins privées et le déplacement constant de l'équipement médical.Les médecins estiment que ces éléments réduisent l'efficacité des tests de dépistage du cancer.

Le contenu de la lettre vise surtout le chef du département de médecine nucléaire, le docteur Raymond Taillefer, qui a démissionné de ses fonctions au printemps dernier. Le Dr Taillefer dirigeait à la fois le département de médecine nucléaire du CHUM et la clinique privée Imatech, qui offre des services d'imagerie.

Dans leur lettre, les médecins rapportent que de l'équipement médical modifié avec outils du CHUM a été transféré à la clinique Imatech à la demande du Dr Taillefer, réduisant ainsi l'efficacité du travail des médecins du CHUM.

Le CHUM n'a pas voulu répondre aux questions du quotidien, indiquant que «le dossier est toujours considéré sous enquête».