Après deux ans de consultations et d'analyses, une agence fédérale recommande que le gouvernement consacre 700 millions $ sur sept ans pour convaincre les Canadiens de renoncer aux aliments gras et riches en sel, de faire davantage d'activité physique et de cesser de fumer.

Le comité directeur de la Stratégie canadienne de santé cardiovasculaire et Plan d'action (SCSC-PA) est parvenu à la conclusion que trop de Canadiens meurent des suites de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux parce qu'ils mangent trop, ne font pas assez d'exercice et continuent de fumer.Si le gouvernement consacrait 700 millions $ sur sept ans dans un programme de prévention, on pourrait économiser quelque 22 milliards $ en coûts directs et indirects d'ici 2020, selon les estimations de l'organisme conseil.

Le groupe à l'origine de la SCSC-PA a été mis sur pied en 2006 pour élaborer un plan national afin de réduire les décès liés aux problèmes cardiovasculaires.

Selon le cardiologue Eldon Smith, qui a présidé le comité directeur, le Canada disposait déjà de stratégies pour le cancer, le diabète et les maladies pulmonaires, mais pas pour la cardiopathie et les accidents vasculaires cérébraux. Pourtant, soutient-il, les affections du coeur représentent la plus importante menace à la santé publique au pays.

Le comité directeur de la SCSC-PA espère que ses recommandations conduiront à une baisse de l'obésité de 20 pour cent chez les adultes et de 35 pour cent chez les enfants d'ici 2015. La stratégie vise également à réduire de 25 pour cent le taux annuel de décès cardiovasculaires et de 32 pour cent celui de la prévalence de l'hypertension au sein de la population adulte.