Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, assure que le Québec se tire somme toute bien d'affaire malgré la pénurie d'isotopes médicaux.

Depuis la fermeture d'un réacteur à Chalk River, à cause d'une fuite d'eau lourde, il y a pénurie d'isotopes médicaux au pays. Ces isotopes servent notamment au diagnostic dans les cas de cancer.

Les autorités ont déjà invité les établissements de santé à utiliser avec parcimonie les isotopes dont ils disposent.

Interrogé à ce sujet, vendredi, alors qu'il participait à une conférence de presse à l'Institut de cardiologie de Montréal, le ministre Bolduc s'est fait rassurant. «Jusqu'à date, ça n'a pas causé de problème majeur parce qu'il y a eu une priorisation des cas. On veut continuer comme ça», a-t-il lancé.

«Actuellement, la lecture qu'on en a, c'est qu'au Québec, on s'en sort relativement bien», a-t-il ajouté.

Le Québec bénéficie d'un avantage technologique, a-t-il expliqué, grâce à l'équipement de tomographie par émission de positrons ou TEP, plus connu sous son vocable anglais de PET scan.

Il s'agit d'un examen diagnostique à l'aide d'une substance radioactive qui est administrée au patient. Cela sert aussi, entre autres, à la détection de cancers.

Or, explique le ministre Bolduc, «au Québec, on était au Canada l'endroit où il y a le plus de TEP pour la population. Donc on avait un petit facteur protecteur», un avantage par rapport aux autres provinces.

Mais malgré ces solutions de rechange, le problème de fond demeure: «il faut qu'on soit capable d'avoir des isotopes en plus grande quantité», martèle le ministre. C'est le gouvernement fédéral qui tente actuellement de trouver de nouvelles sources d'isotopes médicaux et des solutions de rechange.

Et bien que le Québec se tire relativement bien d'affaire, comparativement aux autres provinces, «on veut surtout passer à travers cette crise-là et faire en sorte que ça ne se reproduise plus», conclut le ministre Bolduc.