Énergie atomique du Canada limitée (EACL) évalue à 70 millions $ l'ensemble des dépenses occasionnées par l'arrêt du réacteur de Chalk River, en Ontario.

Il s'agit des coûts estimés fournis lundi par l'agent principal du nucléaire d'EACL à un comité de la Chambre des communes qui se penche sur la pénurie d'isotopes médicaux.

Bill Pilkington, également vice-président principal de la société d'Etat, a précisé que ce total comprenait les revenus perdus de la vente d'isotopes et les coûts de réparation de l'usine à Chalk River.

Le député néo-démocrate Nathan Cullen a questionné la sagesse de consacrer des millions de dollars à ce réacteur National Research Universal (NRU), en service depuis 52 ans et ayant dû être fermé à plusieurs reprises au cours des dernières années.

Mais M. Pilkington s'est porté à la défense de ces dépenses en affirmant que son entreprise s'était engagée à faire fonctionner le NRU de 2011 à 2016. Il a ajouté croire que ce réacteur pouvait être exploité de manière efficace au niveau économique au-delà de cette date.

M. Pilkington a indiqué qu'aucune date n'avait été fixée pour l'arrêt définitif du réacteur, précisant que cet aspect allait être déterminé au fur et à mesure que des informations sur le vieillissement de l'appareil allaient être recueillies au cours des prochaines années.

Bill Pilkington a précisé que les 70 millions $ étaient en plus du budget annuel dont dispose l'EACL pour exploiter le réacteur de Chalk River, soit 120 millions $. Il a ajouté que le gouvernement fédéral ne s'était pas encore engagé à verser les sommes requises pour les réparations.

Jusqu'à ce que EACL soit forcée de le fermer, à la mi-mai, le réacteur de Chalk River approvisionnait en isotopes médicaux un tiers de la planète. Des fuites d'eau de la grandeur de piqûres d'épingles avaient alors été trouvées.

Le réacteur devait d'abord être arrêté durant un mois, puis durant trois mois. EACL croit maintenant que le réacteur ne sera par rouvert d'ici le premier quart de l'année prochaine.