Le quart des 500 000 Québécois qui sont des proches aidants, des personnes non rémunérées prenant soin d'un membre de leur famille, souffrent de dépression clinique.

Cette statistique alarmante est rendue publique par le «Réseau entre-aidants», dans le cadre d'une campagne de sensibilisation intitulée «Pas des superhéros».

Le coordonateur du Réseau, Mark Stolow, presse le gouvernement d'apporter plus d'aide à ces personnes qui sont débordées, souvent isolées et qui souffrent de détresse dans plusieurs cas. Il souligne que leurs besoins ne sont pas seulement physiques et psychologiques, mais aussi financiers.

Selon M. Stolow, huit proches aidants sur 10 éprouvent des problèmes émotionnels liés à leurs lourdes responsabilités. Selon des évaluations, le stress et la fatigue qu'ils subissent quotidiennement font en sorte qu'ils ont un risque de mortalité 60 pour cent plus élevé que la population en général.

Les coûts de l'absentéisme au travail des proches aidants, dû au surmenage, sont estimés entre 2 et 3 milliards de dollars par année.