Les Canadiens jugent leur système de santé de manière plus favorable que les Québécois.

C'est ce que révèle une enquête internationale sur les politiques de santé menée par l'organisation américaine Commonwealth Fund.

Au Québec, le Commissaire à la santé et au bien-être a collaboré à l'enquête et en a rendu public les résultats, mardi.

La perception des usagers quant aux soins de santé offerts au Québec a été comparée avec les impressions canadiennes et celles des citoyens des huit pays évalués.

Au Canada, les répondants ont semblé particulièrement satisfaits de la gestion des maladies chroniques. Mais le pays fait moins bonne figure dans l'accessibilité et la coordination des soins et dans l'utilisation des technologies de l'information.

Toutefois, le seul aspect où le Québec se classe mieux que le Canada, et même que l'Ontario, est la coordination des soins, qui se révèle meilleure que dans plusieurs des pays étudiés.

Il semble qu'il est plus difficile d'avoir accès à un médecin de famille au Québec que dans les autres pays étudiés. A ce titre, deux tiers des répondants ont jugé facile ou très facile de contacter leur médecin de famille par téléphone.

C'est également au Québec où le délai moyen pour obtenir un rendez-vous avec un médecin ou un spécialiste est le plus long, et où il est le plus difficile de recevoir des soins les fins de semaines et les jours fériés.

De plus, c'est aussi au Québec où la coordination d'information entre les généralistes et les spécialistes semble la moins bonne. Soixante-et-un pour cent des participants ont affirmé que la coordination est bonne.

Par contre, le Québec se classe mieux dans la gestion des maladies chroniques. La moitié des répondants a dit avoir reçu une révision de traitements dans les deux dernières années. Ces résultats placent la province dans la moyenne des pays évalués, mais sous la moyenne canadienne.

Vingt-neuf pour cent des Québécois interrogés ont qualifié «d'excellente» la qualité des soins de santé, ce qui place la province dans la moyenne des pays.

Le sondage a été mené par téléphone entre le 3 mars au 30 mai 2008 auprès de 2635 Canadiens, dont environ 1000 Québécois.

Les personnes sondées se considèrent en mauvaise santé, souffrent d'une maladie chronique, d'une blessure ou d'une incapacité nécessitant des soins, ont été hospitalisées ou ont subi une chirurgie majeure.