Même si plus de 9 patients sur 10 ont obtenu leur opération en moins de six mois depuis le 1er avril dernier, il reste que près de 17 000 patients ont attendu plus de six mois. C'est-à-dire 7% des patients en attente d'une intervention non urgente, la plupart du temps pour le genou, la hanche ou la cataracte.

Dans l'ensemble du Québec, la performance s'est améliorée, mais certaines régions accusent un léger recul. C'est notamment le cas des opérations de la hanche, pour lesquelles sept régions n'atteignent pas 90% de patients opérés dans les six mois. Il y a même dans certains cas un léger recul comparativement à l'année dernière, comme à Laval, où 61% des patients ont subi leur opération à la hanche dans un délai de six mois, comparativement à 67,1% à pareille date l'an dernier. Cette région doit faire appel au privé pour répondre à la demande.

 

À Québec, le ministre Yves Bolduc explique que ces légères baisses, qui n'influent pas sur la moyenne à la hausse, s'expliquent par «l'épuration» des listes d'attente: «Dans la dernière année, ceux qui attendaient depuis plus de six mois, on les a récupérés en back log, affirme-t-il. Ils apparaissent donc dans les données comme ayant dépassé le délai de six mois.»

Afin de remédier à la situation, le ministère de la Santé et des Services sociaux a donné comme directive de retirer les patients de la liste d'attente après trois refus. S'ils veulent se faire un jour opérer, leur médecin a reçu pour consigne de les ramener de façon prioritaire sur les listes.

«Certains patients décident de ne pas se faire opérer au printemps, par exemple, parce qu'ils partent en voyage, explique le ministre. On remarque aussi que d'autres considèrent qu'ils peuvent vivre avec leur condition sans se faire opérer.»