La Cité-de-la-Santé, à Laval, lutte actuellement contre une invasion de fourmis dans l'une des deux unités de débordement de l'hôpital.

«Cette unité est aménagée dans des bâtiments préfabriqués qui n'ont pas de fondations. Les unités sont simplement posées sur le sable. Chaque printemps, il faut faire attention aux fourmis», explique le porte-parole de la Cité-de-la-Santé, Mathieu Vachon.

 

Des exterminateurs sont venus asperger à deux reprises l'extérieur de l'unité de débordement au cours des derniers jours. «Les fourmis se sont réfugiées à l'intérieur. Mais la situation est maintenant maîtrisée», assure M. Vachon.

Comme l'a révélé La Presse en mars dernier, la Cité-de-la-Santé accueille un nombre sans cesse croissant de patients et craint de bientôt être incapable de répondre à la demande. Pour faire face à cette situation, l'établissement a ouvert en 2002 deux unités de débordement de 70 lits en tout.

Ces unités fonctionnent depuis à plein régime. Les bâtiments préfabriqués ont été rénovés deux fois et l'hôpital reçoit même un budget récurrent pour ces lits.

Demandes de financement

La direction de l'établissement demande depuis des mois du financement pour construire des bâtiments permanents et fermer ses unités de débordement. La Cité-de-la-Santé a même alerté la Direction nationale des urgences au printemps dernier, et encore une fois en janvier. Mais depuis, rien. «On attend toujours le financement», mentionne M. Vachon.

Le chef du service des urgences de la Cité-de-la-Santé, le Dr Jacques Ouellet, explique que l'hôpital a reçu du financement pour ouvrir 40 nouveaux lits de soins. «Mais il n'y a aucun projet pour les lits de débordement», dit-il. Le Dr Ouellet estime qu'il est plus que temps de fermer ces unités, qu'il qualifie d'insalubres. «Ça n'a pas d'allure de soigner des gens dans ces conditions», dit-il.

Mais comme le mentionne le Dr Ouellet, l'hôpital est si fréquenté qu'il est impensable de songer à fermer ces lits de débordement. «Nous n'avons pas tant de monde aux urgences, mais nous avons 72 patients chroniques qui attendent de sortir d'ici. Ils occupent des lits depuis des semaines mais on n'a pas de place pour les héberger.»

L'Agence de la santé de Laval n'a pas commenté la situation, hier.