Les besoins en soins de longues durée pour les personnes âgées devraient exploser au Québec, selon une étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Entre 2006 et 2041, la province devrait enregistrer l'un des taux d'accroissement les plus élevés du nombre de personnes de 65 ans et plus parmi les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), révèle le rapport daté du mois de mars 2010.

Et toujours selon celui-ci, le nombre d'aînés ayant des besoins en soins de longue durée devrait plus que doubler entre 2006 et 2031. Et dans certaines régions, comme dans les Laurentides, Lanaudière et dans l'Outaouais, il devrait même tripler.

Quant aux effectifs de la population active, c'est-à-dire les 20 à 64 ans, ceux-ci demeureraient relativement stables, prédit l'INSPQ. En conséquence, cela entraînera une pression accrue sur les finances publiques et sur le système de soins.

C'est d'ailleurs là où le bât blesse, affirme l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP). Selon la présidente, Madeleine Michaud, le réseau québécois de la santé n'est pas prêt à faire face à cette réalité.

Mme Michaud soutient par exemple qu'il n'y a pas suffisamment de lits disponibles pour les personnes âgées en perte d'autonomie. Et les ressources sont insuffisantes, dit-elle, lorsque vient le temps de rémunérer les aidants naturels.

Conséquemment, l'AQRP réclame que le gouvernement redouble d'efforts pour anticiper cette réalité afin que les personnes âgées se sentent en sécurité et reçoivent les soins nécessaires.

La ministre responsable des Aînées, Marguerite Blais, n'était pas disponible dimanche pour commenter les résultats de l'étude de l'INSPQ.