Le ministre de la Santé assure qu'il a la situation «bien en main» dans les urgences. Dans une entrevue accordée vendredi, Yves Bolduc a rappelé que moins de 10 urgences sur la centaine au Québec sont débordées.



Dans une entrevue accordée vendredi, Yves Bolduc a rappelé que moins de 10 urgences sur la centaine au Québec sont débordées.

Il soutient qu'à une autre époque, il y aurait eu beaucoup plus de problèmes partout dans la province.

Il impute cet achalandage excessif à la coïncidence de deux virus, la grippe et la gastro-entérite, qui sont arrivés plus tôt que d'habitude en saison.

«Cette année il y a un élément particulier, il y a la grippe et, (en plus), la gastro-entérite qui arrive à peu près dans la même période», a-t-il affirmé dans une entrevue à Québec.

«Il faut rassurer les gens en disant qu'on a la situation bien en main. Il y a certaines urgences, neuf à 10, qui sont en plus grande difficulté. On a déjà mis des plans en place avant les fêtes pour pallier cette situation.»

Il a cité le cas de l'hôpital Pierre-Le Gardeur, où une cinquantaine de lits de longue durée ont été ouverts, mais ils «ne donnent pas tout à fait les résultats (escomptés), parce qu'on est encore en période de rodage». Et de surcroît, l'établissmeent a dû accueillir les patients de Laval en raison d'un problème de gastro à la Cité de la Santé.

À Saint-Eustache, une trentaine de nouveaux lits de courte durée seront ouverts, suivis de 40 à 50 autres dans les prochains mois, a-t-il affirmé.

Aussi, à Montréal, à Maisonneuve-Rosemont, le ministre a convenu avec la direction de diminuer le nombre de patients en attente de lits de longue durée ou de lits de ressources intermédiaires.

«C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, c'est un peu mieux qu'hier, et on espère que la semaine prochaine, ce sera mieux que cette semaine.»

Il a réitéré qu'il intervient «chaque jour» dans la gestion des urgences partout au Québec et qu'il surveille la situation de près.

Selon lui, il y a plusieurs solutions possibles. Il a notamment évoqué l'organisation des soins aux personnes âgées, en voie d'être révisée et la hausse du nombre de «cliniques-réseau».

Il a fait écho d'ailleurs aux médecins de famille, qui demandent à avoir un meilleur accès aux spécialistes et aux équipements.

«Si on a plus de cliniques-réseaux, plus de groupes de médecine familiale, il y aura un meilleur accès aux spécialistes. Oui, c'est possible de désengorger les urgences, surtout pour les cas ambulatoires.»

Il prévoit mettre sur pied 75 à 80 cliniques-réseaux et groupes de médecine familiale, en plus des 217 existants, au cours de deux prochaines années, pour que les médecins puissent se réorganiser et avoir accès aux plateaux d'équipements.